Bien choisir sa paire de running est un enjeu qui conditionne la pratique du runner. Si il y a bien un accessoire incontournable dans la pratique de la course à pied, c’est bien nos chaussures. Mais comment les choisissez-vous? Quels sont les critères pertinents? Avez-vous conscience que les arguments marketing des marques sont un frein à la progression? Lorsqu’il (ou elle) débute, le coureur débutant prend souvent la décision d’investir dans une ‘bonne’ paire de running. Ils se rend alors dans une boutique spécialisée, ou dans un magasin de sport lambda, ou passe commande sur internet. A ce stade, on recherche un conseil avisé. Quels sont les critères importants pour faire une bonne chaussure? Je vous recommande un site où vous trouverez un outil efficace dans ce domaine: fitmyrun; des français d’une compétence remarquable.

En mon sens, la course à pied et la santé sont étroitement liés. Ma pratique est influencée par le courir naturelle; qui fait débat. On cantonne cette approche à une mode, à des causes de blessures. Mon constat? Les blessures sont très souvent les conséquences d’une transition non respectée. Les coureurs dans cette situation sont bien souvent mal accompagnés. Cette transition est vraiment importante; elle est fondamentale pour un passage réussi. Il faut du temps. Ecouter son corps. Plus simplement, ce qui m’intéresse est une pratique de la course à pied en limitant les risques de blessures en course à pied. Une fois les chaussures choisies, lancez-vous dans le travail de la technique. Travaillez votre foulée!!! Je recommande le Light feet running de Solarberg SEHEL. Certains vous diront que courir est inné, naturel. D’accord. Mais qu’en est-il de bien courir? Il y a de nombreux gestes que nous apprenons au cours d’une vie. Courir en fait partie.

paires de running avec un drop faible

Les mauvais critères pour choisir sa chaussure de course à pied?

Je ne prête plus aucune importance à la notion d’amorti, de pronation, de supination. Quant à prescrire des semelles orthopédiques (sans réelles analyses), lorsque c’est systématique, cela n’a aucun sens. Comme pour les antibiotiques, ce n’est pas automatique! J’espère que vous consultez un professionnel de santé compétent et qui se forme régulièrement. 😉

Qu’en est-il des vendeurs spécialisés running?

Le constat est plutôt mitigé. Il y a celui qui apporte des conseils sur des notions dépassées. Et il y a celui qui se forme régulièrement mais qui est confronté à une clientèle sceptique. Il s’adapte alors à celle-ci. Entre essayer de faire entendre raison à un coureur peu informé et le choix délicat de développer son chiffre d’affaire (ou celui du patron)…vous m’avez compris. Les enjeux économiques sont bien plus importants. Et je le comprends 🙂 Ah oui, il y a aussi celui qui est bien informé et qui pense que ces arguments ne tiennent pas la route. C’est leur choix. Consommé, oui. Mais consommé de manière raisonnée, c’est encore mieux. Loin de moi l’idée de me mettre à dos la profession. Par ce post je tente d’éveiller la conscience…des acheteurs; que nous sommes.

Dans ces cas, comment bien choisir sa paire de running?

Voici mes 5 critères incontournables:
Pour l’essentiel, une chaussure doit être légère (autour de 200 grammes), souple (pouvoir tordre la semelle dans tous les sens), avoir un drop faible (environ 4mm), le moins d’amorti possible (cela favorise la proprioception), et un chaussant large (le pied se muscle). Avec ces critères, vos pieds se réveillent. Ils reprennent vie. Mais comme un individu qui sort d’un coma, une phase de transition est nécessaire avant de poursuivre une vie normale. Rare sont ceux qui en sont capables. Pour la plupart, nous devons passer par cette période d’adaptation.

Légèreté

En course à pied, les coureurs chassent le poids. On comprend facilement l’intérêt d’une chaussure légère. Il y a moins de matière. Les jambes s’en portent mieux.

Souplesse

Avec ce critère, le pied reprend son rôle d’adaptation. Il est plus réactif, plus dynamique.

running de transition

Drop faible

Le drop est la différence de hauteur entre l’avant du pied et le talon. Ce drop influe sur la qualité de la foulée; du moins pour le coureur peu (ou pas) expérimenté. Souvent, une chaussure avec un drop important (>8mm) influence une pose talon du pied. Il est recommandé de choisir un drop avec l’idée de se rapprocher progressivement de ces 4mm. Par exemple, acheter une paire de running avec un drop de 4mm alors que vous étiez avec du 12mm entrainera très souvent de grosses tensions aux mollets et tendons d’Achille. C’est une conséquence logique. Il faut alors en tenir compte et adapter sa pratique (espacer ses sorties). Le corps recherche les nouveaux points d’équilibre. Mon expérience personnelle: Pendant un peu plus d’une année, j’alternais avec une paire de drop 8mm et une seconde paire de 4mm. Aujourd’hui, je suis en drop zero.

L’amorti

J’aborde quand même la notion d’amorti 🙂 Dans l’esprit de beaucoup, l’amorti d’une chaussure est un critère important. Est ce que cela règle les problèmes de: TFL, périostite, douleur au dos, douleur au genou, fracture de fatigue? Pour les coureurs lourds, on recommande des chaussures avec des gros amortis. Êtes-vous sûr que ce conseil est pertinent? Entre gros drop et amorti, j’affirme que le pied ne remplit plus sa fonction de relais d’information. Sans information, comment voulez-vous que notre corps apporte les adaptations pour se protéger? J’ai choisi de faire confiance à mon corps et de l’aider à retrouver ses sensations.

Un chaussant large

Toujours dans l’esprit de redonner vie à vos pieds, la place pris par ces derniers doit être suffisant. On pense souvent à la pointure (qui définit simplement la longueur du chaussant). Mais il est aussi fondamental de prendre soin de donner de la place sur la largeur du pied; et plus précisément au niveau de la ‘boite à orteil‘. Pourquoi? Parce que le pied se muscle au fil de la pratique.

chaussures de course à pied minimaliste

Retrouver ses sensations en courant

Je viens d’expliquer qu’une chaussure bardée de ‘technologie’ apporte une aide très limitée (voir sans intérêt). Les pieds et les jambes doivent retrouvés leur fonction de relais d’information. Une foulée traumatisante viendra immanquablement causer des blessures tôt ou tard. Posséder une chaussure avec les critères que j’ai mis en avant permet à nos pieds de relayer les informations nécessaires à l’adaptation de notre corps dans son ensemble. On entre dans le domaine de la biomécanique, de la proprioception. Le corps peut ainsi apporter les adaptations nécessaires pour mieux courir; et plus longtemps. Il est bien plus important d’apprendre à courir correctement dans un premier temps. L’essentiel n’est-il pas: courir avec plaisir et en bonne santé?

Et vous? Pensez-vous que le choix est anodin? 🙂

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