C’est la seconde fois que je viens à la maxi-race d’Annecy. Cet évènement majeur du trail running en France réunit de nombreux passionnées de course à pied et de montagne. L’organisation propose aux coureurs des formats de course très variés. Pour moi, ça sera encore la marathon-race (42km et 2650D+)🙂.

Objectif

Mi-juin, j’ambitionne de me présenter au 90km du trail du Mercantour. La marathon-race d’Annecy sera donc une course de préparation. J’ai des réglages à faire et je dois travailler le dénivelé. Je suis venu chercher ces deux longues montées et descentes qui font mal aux cuisses. Comme certains disent : ‘je suis venu casser de la fibre’ 🙂.
J’envisage donc de me rendre au mont Baron (km35) en gérant mon effort pour ensuite terminer la descente au lac en m’amusant un peu plus.

L’avant course

C’est vraiment sans pression que je me présente au départ. Contrairement à mon habitude, je n’ai pas fait de cure de malto. Par contre, j’ai mangé des pates les 3 soirs qui ont précédé ma course. Un burger chez ‘roster’ le vendredi midi. Les bonbons haribo. On peut pas dire que j’ai été raisonnable 😛.
Le samedi se fera sur le bord des chemins pour suivre la course de la maxi-race et l’ultra-race des copains. Le sommeil ne sera pas optimal pour la marathon-race. Mais je ne suis pas inquiet.

Le départ depuis Doussard

Dimanche, le réveil à 05:50, je mange une banane et 2 madeleines. J’arrive sur Doussard vers 07:00 (au sud du lac). Je ne prévois pas d’échauffement. Mon top départ se fera à 07:33 (deuxième vague).
Au fil des expériences, je me connais mieux. Il y a des choses que je prenais qui ne sont plus dans mon emport. Je mets de côté la boisson isotonique (on verra à l’avenir) pour privilégier l’eau. Les apports glucidiques et sels minéraux se feront autrement.
Pourquoi ce choix? Surtout pour éviter l’écœurement. Et parce que l’eau: c’est plus facile à gérer lors des ravitos.
J’ai avec moi un gel énergétique avec du BCAA et un 2nd à base de sel. Une compote pour le plaisir. Un CLIF bar (céréale). La sporténine (à chaque heure). Et deux sachets de sel (une révélation). Les ravitos viendront compléter mes apports énergétiques et sels minéraux.

La montée vers le pas de l’Aulps

Je m’élance sur un peu moins de 3 kilomètres pour atteindre la première montée. Le light feet running (par ici mon bilan 2017) m’accompagne sur cette portion où je crois mettre du rythme (un peu moins de 5’/km). Avec du recul, j’aurais dû fournir un meilleur effort. En effet, le désormais classique embouteillage de la première montée permet aux coureurs de bien récupérer. On peut prendre son rythme seulement à partir du col de la Forclaz (au km7).
Pour l’occasion, j’utilise énormément les bâtons. La moindre montée se fera en marche active. Pour la première longue descente, je m’aide aussi des leki pour limiter l’allure. ça sera un très bon exercice de les utiliser dans ces conditions.
Je ne sais que trop bien ce que cela peut me coûter de dévaler cette section sans prudence (pas assez costaud musculairement). De nombreux coureurs me dépassent sur cette partie. Là, je dois vraiment me mettre dans ma bulle pour ne pas me laisser entrainer 😛.

Ravitaillement complet à Menthon-Saint-Bernard

Je prends le temps de bien m’hydrater et recharge mes flasques à chaque ravito. La sporténine est prise toutes les heures. Des bonbons ici et là pour gérer mes apports glucidiques (je n’ai eu aucun coup de pompe), j’arrive à Menthon-Saint-Bernard (km26) dans de bonnes conditions. La partie dans le village me permet de donner à nouveau du rythme. J’essaye de courir en me relâchant au mieux. Le pas encore léger à ce moment, j’arrive encore à poser ma foulée light feet running sans trop de peine. Les inov-8 terraclaw 220 (le test ici) sont un bon choix (pour l’accroche et la légèreté). Je n’ai aucun soucis sur les parties techniques du parcours. Le peu d’amorti ne conviendra pas à celles et à ceux qui n’ont pas encore travailler ce pas léger et la foulée qui va bien. La salle qui accueille les coureurs fournit un ravitaillement complet. Une assistance est possible.
Une bonne pause pour manger une salade de pates (4-5 cuillères), une banane, pepsi, saint-yorre, noix de cajou. J’ai fait quelques réserves pour tenir la suite de la course.

Au moment de sortir de la salle, Julien est là pour l’assistance. Malgré sa course la veille (il fait top 10 sur l’ultra-race 116km), il est présent. Mine de rien, ça fait du bien de parler à un proche. Je me noke à nouveau les pieds (qui vont très bien); ce qui me permet aussi d’évacuer quelques petits débris dans mes chaussures. De l’eau froide sur les jambes me font du bien. Puis c’est reparti pour la fin du parcours.

La dernière montée vers le mont Baron

Je repars au trot quelques centaines de mètres et je suis bon pour une nouvelle grimpette. Les montées se font toujours en marche active à l’aide des bâtons et je suis plutôt content de l’aisance que j’ai. Je pense avoir bien compris comment les utiliser. Je prends mon premier gel de BCAA et quelques noix de cajou. Il y a quelques faux plats mais je me bride pour ne pas relancer; pour ne pas trottiner. Malgré tout, je remonte au classement. Les coureurs que je dépasse payent leurs efforts de début de course. Cela me donne du moral et je reste concentré sur mon objectif: arrivé au mont Baron pour savourer la vue sur le lac et garder une bonne dose d’énergie; ce qui sera le cas. En fait, sans m’en rendre compte, depuis le km21, j’ai repris 100 places au classement.
Quelques photos souvenir puis j’entame la descente finale vers le lac.

Descente finale vers la plage d’Albigny : judo ou course à pied?

J’entame cette partie du parcours avec un bon capital confiance. Avant cela, je sens un frémissement musculaire. J’ouvre alors un sachet de sel et le vide dans ma bouche. De l‘eau pour passer le goût dég*****. L’effet sur les muscles est immédiat. Au delà des possibles crampes, je souhaite connaitre l’état de mes jambes après 6h30 d’effort. C’est donc avec enthousiasme que je me livre plus sur cette descente sous les arbres. Il y a de nombreuses racines (pourtant Alain n’est pas là pour m’encourager 😛) qui peuvent facilement nous piéger si on y va de bon cœur. Vers le km38, je me prends un dernier gel au goût salé. Je continue ma remontée au classement et, ce qui devait arriver arriva…une chute devant deux spectateurs (2-3 km avant la fin). Une roulade, je sors du chemin en passant sous la rubalise. Et au final, j’ai cette grande chance de n’avoir rien tapé. Ça sera sans frais…OUF. Je prends à peine le temps de dire aux deux personnes que tout va bien et je repars au même rythme. Une chance incroyable. Je reprends un autre sachet de sel car je sens des contractures (à cause de cette chute). A nouveau: effet instantané.
J’arrive à la passerelle qui surplombe la route autour du lac. Il reste à ce moment un peu moins de 1km.
Je vais chercher quelques derniers coureurs pour atteindre la ligne d’arrivée en 7H24. Il est pas loin de 15:00.

Prêt pour le prochain objectif de trail running au Mercantour?

Entre Le mont Baron et la finish line, sur la descente finale, j’ai encore réussi à grappiller 80 places.
Le déroulement de cette course s’est donc fait comme je l’espérais.
Loin d’être rassuré pour ma prochaine course de trail running au Mercantour (90K 6000D+ 5000D-), ce marathon-race d’Annecy m’aura au moins permis de me donner quelques bon repères de course.
Les inov-8 m’ont bien accompagné. Je les prendrai à nouveau pour mi-juin afin de vérifier si une chaussure avec ces caractéristiques me permet de bien gérer la situation sur une telle distance.
Je repars d’Annecy avec aucune blessure et le physique suit. J’ai appris à mieux m’écouter grâce aux vertus de la course naturelle et au light feet running. Cette approche a l’avantage de bien anticiper les petits bobos (avant que ceux-ci ne se transforment en blessures). Je cours en préservant un peu mieux mon corps. Cela me permet d’en faire plus (et mieux) sans trop vivre de période d’arrêt forcée.
Niveau alimentation : j’en sais toujours un peu plus au fil des courses. Au fil des compétitions, j’ai aujourd’hui le sentiment d’avoir consommé des produits sophistiqués qui étaient supposés m’aider à mieux gérer une course. Plus ça va et plus je me dis que les choses le plus simples sont les plus efficaces. En tout cas, je suis convaincu que peu de produits font la différence en terme de performance 🙂.
Le plaisir est là malgré tout. Je m’amuse et j’ai la chance de le partager avec des personnes que j’apprécie.

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